A sa demande, la jeune Katherine Stevens (Faye Marsay, à gauche sur la photo) se voit enfin confier une mission importante: la réouverture de quelques affaires non élucidées. Par hasard, l’une d’entre elles, intervenue dans les années 90, est la toute première affaire criminelle à laquelle a été confrontée sa supérieure hiérarchique, la très respectée commissaire Elizabeth Bancroft**. (au centre, sur la photo) En creusant le dossier, Stevens remarque très vite qu’il a été bâclé et que Bancroft connaissait bien mieux la victime qu’elle ne l’avait admis jusqu’ici.

Une découverte qui va mettre la jeune recrue en porte-à-faux vis-à-vis de ces collègues alors même que l’équipe de Bancroft planche sur une affaire potentiellement très délicate: faire tomber Athif, le chef du gang Kamara qui a placé la ville sous sa coupe.

Une série à découvrir ce samedi sur La Une, dès 21h05.

En 27 années, la détective Elizabeth Bancroft (Sarah Parish) est régulièrement montée en grade et est désormais sur les rangs pour succéder au chef de la police, en raison de la qualité de ses états de service. Il faut dire que, depuis ce drame, l’enquêtrice a consacré tout son temps à son travail et à son fils unique, Joe, sur lequel elle veille toujours jalousement.

La série postule donc un affrontement au sommet entre deux inspectrices de choc, de générations différentes, campées par Sarah Parish et Faye Marsay. Mais une fois les bases de ce drame posées, la série progresse sans grande inventivité.
Le problème, c’est qu’au fil de l’enquête, et alors que l’on sent que la jeune recrue se rapproche de plus en plus de celle qui aurait pu devenir son mentor, la commissaire semble se tirer de tous les faux pas avec une facilité déconcertante. Ce qui nuit forcément à la tension dramatique de la série.
Sans compter que le jeu de Sarah Parish apparaît régulièrement (trop) affecté. Ajoutez à cela une réalisaton très (trop) classique et vous obtenez un divertissement qui se regarde sans réel déplaisir mais sans réelle tension, d’un oeil le plus souvent distrait.

La fin de cette mini-série en 4 épisodes, créée par Kate Brooke pour ITV, a provoqué la colère d’une partie des téléspectateurs britanniques s’estimant lésés par une issue trop ouverte, laissant de nombreuses pistes non exploitées.
L’intention d’ITV était visiblement de souligner la nécessité d’une saison 2… Celle-ci est d’ailleurs en cours de production.

Preuve que les Britanniques aussi peuvent réaliser des séries dispensables.

KT