L'accident.jpgDeux ans après sa programmation dans le cadre du Festival de la fiction TV de La Rochelle, L’Accident* arrive seulement sur les écrans de France 3.

Le comédien Bruno Solo, qui est aussi producteur de la mini-série et a participé à l’adaptation du scénario, y apparaît sous les traits de Gabriel Cauvy, devenu veuf suite au décès de sa femme dans un mystérieux accident de la route. Mystérieux parce que sa femme a été retrouvée ivre, dans sa voiture arrêtée en contresens sur la nationale. Deux « détails » qui ont leur importance puisque Rebecca (Emma Colberti) ne buvait pas et était très prudente au volant.

Face à la volonté de la gendarmerie de classer l’affaire, Gabriel, incrédule et révolté, décide de mener l’enquête lui-même afin de laver la réputation de Rebecca aux yeux de tous et particulièrement aux yeux de leur fille Luna. Enquête à suivre en six épisodes dès ce jeudi à 20h55.

L'accident 3.jpgLa décision de Gabriel secoue le quotidien de la paisible station balnéaire bretonne de Sainte-Lune, si morne en hiver que les habitants ne tardent pas à remarquer le manège d’une mystérieuse berline grise qui sillonne les environs…

On ne s’improvise pas « Broadchurch »

« L’Accident » est une adaptation du roman de Linwood Barclay publié sous le titre « Contre toute attente » aux éditions Belfond. La bonne idée de cette adaptation tient dans sa localisation : une modeste ville côtière frappée durement par la crise, notamment immobilière, qui peine à survivre, particulièrement en hiver, entre maison vides et commerces désertés.
Où l’on voit bien la volonté de profiter de ce décor atypique pour creuser l’intrigue au sein d’une petite communauté à la façon de la série britannique Broadchurch.

Malheureusement, le scénario d’Olivier Prieur tire en longueur, la réalisation d’Edwin Baily se révèle morne et peu inventive et certains personnages secondaires manquent cruellement de charisme. Est-ce la raison pour laquelle France 3 a tant tardé à diffuser cette série ? Bruno Solo évoque la nécessité d’éviter des conflits de programmation face à deux séries (« Deux flics sur les docks » et « La guerre des trônes ») auxquelles il collaborait activement. Le temps ne changera sans doute rien à l’affaire.

Même en pointant des enjeux plus importants comme le contexte social et démographique ou les magouilles et vilains secrets de quelques-uns de ses habitants, cette fiction aurait certainement gagné à voir sa réalisation resserrée sur quatre épisodes maximum.

KT