divorce.jpgRendue mondialement célèbre par le rôle de Carrie Bradshaw dans la série Sex and the city, entre 1998 et 2004, Sarah Jessica Parker est le principal argument de vente de Divorce**, la nouvelle série de HBO.
Pourtant tous ceux qui admiraient sa franchise, son incroyable culot et son sens de la répartie, grimpé sur stiletto, en seront pour leurs frais s’ils décident de se jeter sur cette nouvelle comédie en espérant renouer avec les piques et délires de la célèbre chroniqueuse de Big Apple.

La dramédie imaginée par Sarah Horgan et en effet à mille lieux de cet univers hyper branché qui a fait son succès. Sarah Jessica Parker y incarne Frances, quinquagénaire en pleine crise existentielle, amatrice (de galeries) d’art, bien décidée à rompre avec la routine de son mariage sans âme.

Mais lorsque Robert (Thomas Haden Church) découvre qu’elle l’a trompé avec un professeur d’université, la situation vire à l’aigre au point que tous les coups semblent désormais permis entre les deux futurs ex-époux. Débats houleux et noms d’oiseaux à anticiper dès 21h ce jeudi sur Be TV.

divorce 1.jpgFrances tente en vain de trouver du réconfort auprès de ses deux amies de toujours, Diane et Dallas (Talia Balsam), mais les deux femmes traversent elles aussi une importante zone de turbulences.
Sérieusement éméchée, Diane (Molly Shannon, photo) a failli attenter à la vie de son mari Nick au cours de sa soirée d’anniversaire. Et elle ne sait pas quoi inventer pour se racheter.

A y regarder de plus près, les démêlés des trois amies installées dans la banlieue de New York ont bien plus à voir avec le quotidien des Desperate Housewives de Marc Cherry qu’avec celui des fashionistas new-yorkaises imaginées par Darren Star.
Malheureusement cette nouveauté n’en possède ni le rythme ni la folie initiale et ses personnages d’idiots ou de « foireux » donnent souvent l’impression de rester au milieu du gué. Ni tout à fait drôles, ni complètement pathétiques.

Si elle a officiellement le format d’une comédie (épisodes oscillant entre 30 et 42 minutes), le ton de « Divorce » aborde une grande variété d’émotions, de l’amertume à la frustration en passant par le désenchantement, la colère et l’incompréhension. Rien à voir avec la tonalité frivole et décomplexée qui faisait le sel du quatuor de Sex and the city (comme le rappelle un récent ouvrage signé par Iris Brey) ni avec l’humour joyeusement corrosif des égéries de Wisteria Lane.

Le thème est devenu universel mais les personnages choisis pour l’incarner se révèlent par moments trop peu engageants ou charismatiques. L’entrée en piste d’avocats carnassiers (épisode 5) va sans doute rajouter le piment qui manque tant à ce début de saison un peu flemmard, mais il n’est pas sûr que tout le monde aura la patience d’attendre leur entrée en scène.
Pour rappel, la série (10 épisodes) a été lancée en octobre dernier sur HBO.

KT