C’est LE défi de la rentrée pour HBO. Une série de science-fiction créée par Jonathan Nolan (Person of Interest) et Lisa Joy (Burn Notice), et produite par J. J. Abrams, ne passe forcément pas inaperçue.
Mais lorsqu’on annonce qu’elle s’inspire du film de science-fiction « Mondwest » sorti en 1973 – porté par Yul Brynner, écrit et réalisé par Michael Crichton (auteur de Jurassic Park) – la barre est placée très haut.
Westworld*** plonge le téléspectateur dans un parc d’attraction qui permet à ses visiteurs de revivre le temps de la conquête de l’Ouest américain. Encadrés par des robots, les visiteurs y vivent une expérience «sans limites» pendant plusieurs jours. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes – tueries et orgies comprises si les visiteurs le souhaitent -, jusqu’à ce que l’un des androïdes se dérègle, prenant les visiteurs pour cibles.
Ces androïdes auraient-ils (acquis) une conscience ou ce dérapage est-il « simplement » le fruit d’un virus ou d’un mauvais codage ? Multipliant les scènes d’actions (bagarres, arrestations, pillages, règlements de compte, etc.) propres au Far-West, la série interroge : où commencent la vie, la conscience et la liberté de l’être humain ? Le rendez-vous est fixé à 3h cette nuit en direct des USA sur Be TV (puis sur Be à la demande) ou à 21h ce lundi sur Be1.
mise à jour (03/10): avec 3,3 millions de curieux présents au rendez-vous sur HBO et HBO Go, la série a enregistré le meilleur démarrage depuis le lancement de True Detective.
« Les visiteurs viennent chercher ici la même chose que nous : un endroit où renouer avec leur liberté, un endroit aux potentialités multiples, explique le Dr Ford (Anthony Hopkins), directeur du parc d’attraction. Ce n’est pas ce qu’ils sont vraiment qui les intéresse mais ce qu’ils pourraient être », poursuit-il. « La série aborde ces grandes questions émotionnelles : nos plus grandes peurs, nos passions et comment nous nous comportons lorsqu’elles nous mettent au défi », précise le producteur J.J. Abrams.
Au-delà des questions métaphysiques et du décor d’anthologie (le parc d’attraction, le centre de contrôle, etc.) cette aventure bigger than life jouit d’un casting quatre étoiles : Anthony Hopkins, Sidse Babett Knudsen (Borgen), Thandie Newton, Jeffrey Wright (Boardwalk Empire), Evan Rachel Wood, Ed Harris, James Marsden,… Autant d’acteurs qui, notamment dans les rôles d’androïdes réalisent des prouesses, en sautant d’une émotion à l’autre à la vitesse de la lumière. Du grand art.
Si la version de 1973 tablait sur l’évolution des jeux vidéo, celle de 2016 va forcément bien au-delà de cela avec les expériences de vie connectée et le perfectionnement de plus en plus poussé de l’intelligence artificielle. Un développement qui réactualise le mythe de Frankenstein et marche sur les traces de séries comme Real Humans.
Pour garder la surprise intacte, ne regardez pas le trailer et ne lisez pas le paragraphe qui suit
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Côté cinéma, on songe à Groundhog day avec ces journées et ces arrivées de voyageurs qui se répètent pour les habitants du parc d’attraction, tout en leur permettant d’affiner leurs perceptions. On pense aussi au Truman Show à cause des rêves qui, petit à petit, hantent les «hôtes» et ramènent les souvenirs de leurs mauvaises expériences passées, les rendant peu à peu conscients de ce qui se joue par-delà les écrans dans le centre de contrôle.
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Westworld est un projet d’envergure, de ceux qu’une chaîne peut développer sur plusieurs saisons. D’ailleurs les 5 saisons de la série auraient déjà été dûment programmées par les scénaristes qui ont même une idée de l’endroit exact où ils souhaitent aboutir. Voilà une nouvelle qui devrait rassurer tous les traumatisés de Lost et les angoissés de Game of Thrones.
L’ampleur de ce nouveau projet a d’ailleurs tout à voir avec la fin programmée de la saga médiévale dans deux ans. Pour peu que Nolan (The Dark Knight) et JJ Abrams (Star Wars, Lost) ne se perdent pas en chemin, HBO serait ravie de faire de cet univers fantasmé son nouveau hit pour amateurs exigeants. A en juger par les 4 premiers épisodes mis à la disposition de la presse, une chose est sûre : la série ne manque pas de potentiel.
KT
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