marcella.jpgLorsque la série démarre, on découvre Marcella Backland (Anna Friel) assise dans une baignoire. Elle est couverte d’ecchymoses et les murs portent des traces de sang. Une situation chaotique qui fait penser à la scène d’ouverture de Damages.

Douze jours plus tôt, Marcella a violemment réagi à l’intention de son mari Jason (Nicholas Pinnock) de la quitter, elle et leurs deux enfants. Lorsque Marcella est contactée par ses anciens collègues pour un crime dont le mode opératoire rappelle une affaire de triple meurtre restée irrésolue onze ans plus tôt, elle décide de reprendre le travail et de tenter d’épingler l’homme qu’elle a toujours cru coupable sans pouvoir le prouver.

Une intrigue à découvrir dès ce vendredi au Festival Série Series et sur la plateforme Netflix pour la suite (8 épisodes).

Entre quotidien qui bascule et double obsession (personnelle et professionnelle) Marcella est une femme en difficulté, en équilibre précaire sur un fil. On sera évidemment tenter de tracer un parallèle entre son comportement et celui d’autres héroïnes croisées récemment.

marcella 2.pngQue ce soit Alicia Florrick (The Good wife), humiliée et obligée de redécouvrir un métier qu’elle pensait bien connaître ou Sarah Lund (The Killing), tiraillée entre un quotidien qui s’effiloche et la quête obsédante d’un serial killer. Cependant, les épisodes de pertes de conscience dont Marcella semble souffrir la rapprochent aussi du détective River, décrit par Abi Morgan dans la série homonyme. Ou de l’héroïne de The Kettering Incident.

Dans le rôle principal, Anna Friel (comment oublier la délicieuse Pushing Daisies ?) campe une femme déphasée, aux accès de violence insoupçonnés. Rapidement, on s’inquiète pour sa santé mentale et ses trous de mémoire qui pourraient l’avoir entraînée en dehors du droit chemin. Tandis que son personnage obsessionnel, entretenant un rapport perturbé avec la réalité, rappelle les séries Bron ou The Killing.

Pas étonnant que cette série noire – malgré son titre un brin ringard – charrie un parfum nordique : elle est l’oeuvre du scénariste suédois Hans Rosenfeldt déjà impliqué dans des projets de la même veine : Bron et Les enquêtes de Wallander, entre autres.
Produite par Nicola Larder (cocréateur) et réalisée, notamment, par Charles Martin, la série possède un impressionnant casting. On y croise notamment Laura Carmichael (Maddy Stevenson) bien loin de son rôle de Downton Abbey.

Présenté ce vendredi soir à Série Series, le festival européen de Fontainebleau, ce thriller policier britannique produit par ITV est disponible depuis ce 1er juillet sur la plateforme Netflix; il compte 8 épisodes au total.

KT