Il a la dégaine du policier à l’ancienne. Le type de gars taiseux qui passe ses soirées seul face à son verre de whisky. Il y a de cela chez Hieronymus Bosch, mais pas seulement. Il y a aussi cette sensibilité à peine voilée qui le fait entrer en empathie avec toutes les victimes.
L’histoire commence par une filature qui tourne mal. Bosch** pensait le type armé mais l’était-il vraiment ? L’accusation s’emploie à instiller le doute chez les jurés. On retrouve donc l’inspecteur deux ans plus tard, assis sur le banc des accusés.
Au même moment, le corps d’un jeune garçon est retrouvé sur la colline, un enfant qui semble, en outre, avoir souffert de nombreux mauvais traitements. Un « détail » qui compte pour l’inspecteur Bosch.
Une histoire, en dix épisodes, dévoilée ce dimanche à 20h55 sur France 3.
Créé en 1992, le personnage de Hieronymus (Harry) Bosch a déjà vécu une quinzaine de plongées en eaux troubles sous la plume de Michael Connelly. Des enquêtes qui relient Connelly à son passé de journaliste spécialisé dans les affaires criminelles et judiciaires et permettent de dévoiler par touches successives le passé tourmenté de l’autre inspecteur Harry.
Il y a un côté ange déchu chez Bosch, sans doute à cause des lumières noires qui le hantent et dont il parle dans le 2e épisode de la série. Au long de cette première saison en 10 volets, on le voit donc enquêter sur l’assassinat brutal d’un enfant de 13 ans tout en étant lui-même accusé de meurtre.
«J’ai pensé que ça aurait du sens si ma série était faite par ceux qui vendent mes livres» précisait, en 2014, Michael Connelly pour expliquer sa collaboration avec le studio Amazon. Après avoir écrit le pilote de la série inspirée de ses romans, Connelly a laissé les rênes du scénario à Eric Overmyer, comparse de David Simon sur The Wire. Ensemble, ils ont co-développé les neuf autres opus de la première saison. Une étroite collaboration qui exclut tout risque de saccage de l’oeuvre originelle connellyenne même si toute adaptation entraîne forcément des sacrifices.
Les deux principales demandes de l’écrivain ont été respectées à la lettre : tournage à Los Angeles, personnage à part entière de ses romans, et choix de Titus Welliver pour le rôle-titre. Un cocktail qui ne manque pas de produire ses effets. Comme le démontre le générique avec ses images en miroir des paysages urbains de Los Angeles, de jour comme de nuit. Magique…
Au fil de cette première saison à infusion lente, trois de ses romans sont exploités : « La Blonde en béton », « Wonderland avenue » et « Echo Park ». Entre atmosphère jazzy et recherches qui patinent, Harry Bosch cherche la vérité des âmes et des crimes. « Chaque meurtre raconte l’histoire d’une ville » a-t-il coutume de dire. La saison 2 de Bosch a été lancée le 11 mars aux Etats-Unis.
KT
j’ai lu tous les livres de connelly et je dois dire que j’ai aimé la version télé, j’attend la suite avec impatience