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mad men s6.jpgCe soir, Don Draper ouvre le banquet «avant-première séries» proposé traditionnellement par Be TV.
Pouvait-on rêver meilleur hôte? Don Draper est en effet le Georges Clooney du petit écran, le halo de mystère en plus. Son parcours est semblable à celui de Tony Soprano: un homme dont on ne comprend pas toujours les actes mais dont on adore les errances et les doutes qui renvoient à une part universelle de la psyché humaine. Dans une version nettement moins explosive et plus polissée, Don partage aussi l’ascension et la chute de Walter White dans « Breaking Bad« .

Voilà un homme qui, en apparence, a tout pour être heureux mais qui ne l’est pas et qui passe son temps à cacher sa nature profonde à ses proches. Don Draper est une énigme dont Matthew Weiner s’évertue à révéler une nouvelle facette à chaque nouvelle saison de Mad Men.

N’écoutez pas ceux qui vous disent qu’il ne se passe rien dans Mad Men***. Cette saison 6 leur apporte un démenti cinglant. Eloge de la profondeur, cette série démontre tout son savoir-faire dans ces 13 nouveaux épisodes qui creusent encore leurs personnages et parviennent à nous étonner et à nous séduire dans le même temps. Un vrai travail d’orfèvre qui dépasse de loin le soin apporté aux costumes, aux décors et à l’atmosphère. Une formidable entrée en matière (à 20h55), pour cette soirée riche en intrigues, que l’on ferait mieux de savourer puisqu’il s’agit de l’avant-dernier volet de ce récit au long cours.


La soirée se poursuit (à 21h45) avec The Killing**, transposition américaine du thriller policier danois Forbrydelsen. Dans cette saison 3, Veena Sud s’éloigne encore plus de son modèle, en développant ses propres intrigues autour de la disparition d’une jeune fille. Moins âpre que la fiction originale, la série portée par deux acteurs d’exception (Mireille Enos et Joel Kinnaman) a déjà essuyé deux menaces d’annulation. Cette fois, c’est sûr, la 4e saison (6 épisodes), commandée et produite par Netflix, sera bien la dernière.

Malgré un énorme capital sympathie, les fans d’How I met your mother* (22h25) sont bien forcés de le reconnaître: en 8 saisons, la série a beaucoup perdu de son mordant. Elle fait toujours (sou)rire mais la folie des débuts s’est quelque peu envolée. Restent l’humour et la tendresse pour des personnages outrageusement sympathiques. Cette avant-dernière salve est celle qui propose, enfin, la révélation de l’identité de la «mother», la «future» femme de Ted. Après une si longue attente, personne ne regrettera la fin de cette aventure programmée le 31 mars prochain aux Etats-Unis (au terme de la saison 9). Et ce, d’autant moins que CBS a imaginé un spin-off pour continuer à exploiter le filon (cf. les news ci-contre). Qui a dit pathétique?

masters 6.jpgLa soirée se termine en beauté avec la plus prometteuse nouveauté de la rentrée 2013: Masters of Sex***22h45). Autant le dire tout de suite: passé un marketing extrêmement efficace, cette nouvelle série dramatique est bien plus subtile et bien moins scabreuse qu’il n’y paraît. Et son approche des véritables recherches du Docteur Masters et de son assistante dans le domaine de la sexologie humaine se révèle aussi instructive que touchante, avec un éventail de personnages complexes se débattant au sein des très puritaines années 50. Une très belle découverte.
KT

nb: cette soirée donne un avant-goût des plaisirs à venir sur Be TV:
Mad Men saison 6 est attendue en avril,
How I met your mother (saison 8) démarre le 5 mars sur Be séries

Masters of Sex saluera la journée du 08/03 sur Be Séries
The Killing saison 3 entame son enquête le 10/03 sur Be 1.