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chicago fire.jpgIls sont grands, ils sont beaux, ils sont forts et les attentats de 2001 leur ont conféré, bien malgré eux, une aura particulière.
Ce vendredi soir, les hommes de Chicago Fire* font leur entrée fracassante sur RTL-TVI avec deux épisodes proposés dès 21h20.
Une série qui ne manque pas d’arguments (action, danger, séduction, émotion) d’autant que le statut de soldat du feu a toujours revêtu un caractère héroïque aux yeux de la population. Aux Etats-Unis, depuis une dizaine d’années maintenant, les pompiers bénéficient même d’une attention spéciale de la part de la société et des médias. Un état d’esprit dont des séries comme New York 911 et, surtout, Rescue me ont rendu compte au cours de la dernière décennie.

Délaissant pour une fois les hommes en bleu, grâce auxquels il a bâti toute sa carrière (New York Police judiciaire et ses nombreux dérivés), Dick Wolf a lancé, à la rentrée 2012, Chicago Fire. Une série qui, comme son nom l’indique, se penche sur le quotidien d’une caserne de pompiers à Chicago. Où l’on retrouve notamment l’acteur australien Jesse Spencer, l’ex-Dr Chase dans « Dr House » (photo).

L’affaire aurait pu ne receler qu’un intérêt plastique: de nombreuses scènes de vestiaires ou de salle de repos permettent en effet à ces messieurs de faire saillir leurs pectoraux. Mais, avec cette nouvelle série, le géant Dick Wolf s’est enfin décidé à abandonner la formule des épisodes « isolés » (retraçant une histoire ou une enquête bouclée à la fin des 50 minutes réglementaires) pour celle du feuilleton « à suivre », ce qui enrichit forcément le propos. Cette fois, en effet, les histoires personnelles évoquées (addiction, passé douloureux, histoires de coeur, drames familiaux) se poursuivent de semaine en semaine offrant une nouvelle profondeur de jeu à leurs interprètes.

Alors bien sûr, on n’est pas au niveau de Blue Bloods ou The good wife – certainement l’une des séries les plus subtiles du moment, diffusée sur une grande chaîne et pas sur le câble. Mais cela nous change des enquêtes vite entamées et vite bouclées.

Si l’on s’intéresse aujourd’hui à «Chicago Fire», outre le statut de son créateur – Dick Wolf est l’un des 6 producteurs les plus prolifiques de l’histoire de la série télévisée aux Etats-Unis – c’est aussi parce que cette série, à peine née, va déjà bénéficier de sa série dérivée.
Le succès ayant été au rendez-vous la saison dernière, Wolf n’a pas pu résister à l’appel des sirènes. Il lancera le 8 janvier prochain, sur le réseau NBC, sa nouvelle série Chicago PD (comme Police Department) histoire de retrouver les flics si chers à son coeur de producteur.

Les quelques incartades de Richard A. Wolf au pays du drame historique («Enterre mon coeur à Wounded Knee » salué en 2007), ne parviendront pas à éclipser 19 années de présence quotidienne sur le petit écran avec ce qu’il est coutume d’appeler la « franchise » Law and Order. L’originelle « New York police judiciaire » (1990) a, en effet, donné naissance à deux rejetons fameux : « New York : Unité spéciale » (1999) et « New York : Section criminelle » (2001) – diffusées notamment sur TF1 -, dont les fans apprécient les univers et qualités spécifiques.

A un moment, le succès était tel que la série avait généré ses propres clones à l’export, donnant ainsi naissance à « Paris : enquêtes criminelles » en 2007 (annulée depuis) et à une autre jumelle en Russie. En sera-t-il de même pour les soldats du feu? On brûle de le savoir…*
KT

* facile, mais tellement tentant