C’est comme cela que Cory Monteith, dont on vient d’apprendre le décès ce samedi, qualifiait son travail dans la série Glee.
Rencontré en 2011, il faisait preuve de pas mal de sang froid à l’idée de quitter un jour la série qui l’avait conduit au succès, deux ans plus tôt (en 2009, donc). Une façon de relativiser les hauts et les bas de sa (courte) existence.
C’est le beau gosse de « Glee », le quaterback qui fait rêver toutes les filles du club de chant et au-delà. La coqueluche du lycée McKinley, en somme. Un look de jeune premier bien sous tous rapports, complètement inventé pour les besoins de la fiction.
Au moment où nous l’avons rencontré, Cory Monteith savait déjà qu’il ne serait probablement plus dans « Glee » au-delà de 2012*. Les fans ont eu beau protester Ryan Murphy, concepteur de la série, se refuse à voir des jeunes approchant la trentaine incarner ses « loosers » adolescents. La fin d’un rêve pour ce jeune Canadien qui grâce à Glee, a connu la reconnaissance internationale ?
« Je n’avais jamais connu pareille expérience alors, au départ, c’était plutôt terrifiant mais aussi très excitant : la tournée, les shows, les fans, etc. J’ai vraiment été heureux et je me dis que j’ai eu beaucoup de chance de vivre tout cela. Mais pour le reste, je ne suis pas du tout comme Finn Hudson, insiste Cory Monteith, conscient de tout ce qu’il doit à son personnage sur le plan professionnel. Et c’est normal qu’à un moment, on quitte le lycée, je ne vais pas y rester jusqu’à mes 30 ans, il va bien falloir qu’un jour, on soit tous diplômés Et d’ailleurs, c’est plutôt ironique puisqu’en réalité, je n’ai jamais obtenu mon diplôme. J’étais plutôt perturbé à l’époque et je pensais sérieusement que l’école n’était pas du tout faite pour des types comme moi. »
Et pas de « Glee club », ou toute autre activité parascolaire à laquelle se raccrocher, souligne-t-il encore. « C’est pour cela que je trouve ça super aujourd’hui de voir tous ces jeunes qui viennent nous voir pour nous dire qu’ils ont créé un Glee club et que cela les aide beaucoup à se sentir mieux dans leur lycée. C’est incroyable l’influence que cela a pu avoir sur les gens. C’est le point le plus positif pour moi. »
Parmi les autres souvenirs qu’il pointe encore : la participation de toute l’équipe au « X-Factor » de Londres et les tournées américaine et britannique. « Des souvenirs d’autant plus incroyables lorsque je les compare aux jobs que j’avais l’habitude de faire avant de devenir acteur : dans la construction, faire les vidanges dans les garages, etc. Tous ces jobs crades et épuisants. »
« Après ‘Glee’, je ne pense pas que je continuerai à danser (il rit). Mais chanter sans doute. Enfin, cela dépendra de ce qu’on me proposera. Je prendrai ce qui viendra, pour voir où cela me mène. Toutes les mauvaises expériences que j’ai vécues auparavant m’aident à garder les pieds sur terre. Tant que je suis dans le show, avec les répétitions et les chorégraphies à apprendre, je peux difficilement me projeter plus loin. D’autant que ce n’est pas mon caractère. Je suis plutôt pragmatique. J’essaie juste de faire mon travail du mieux que je peux car qui peut savoir ce que réserve demain ? D’ailleurs quand je vois tous ces journalistes rassemblés pour me poser des questions, il y a des moments où j’ai du mal à réaliser et j’ai presque envie de vous demander de me pincer. C’est vraiment bizarre «
KT, à Los Angeles
interview publiée le 14 octobre 2011*
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