Lundi, Be TV entamera le récit d' »Un monde sans fin », suite de la fameuse saga médiévale de Ken Follett, « Les piliers de la terre », adaptée pour le petit écran par Tony et Ridley Scott.
En prélude à la présentation de cette nouvelle série, et pour se remettre dans le bain, coup d’oeil sur “Les Piliers de la terre”, ambitieuse minisérie en 8 épisodes qui lui sert de socle. Une saga découverte en décembre 2010 sur Be TV et l’année suivante à la RTBF.
Avec une atmosphère de thriller à mi-chemin entre “Les Tudor” et “Le Nom de la rose” de Jean-Jacques Annaud (d’après le roman d’Umberto Eco), Les piliers de la terre** sont parvenus à imposer leur épaisseur dramatique reposant sur un mélange de guerres, de religion, de complots et de superstitions.
A l’image du best-seller de Ken Follett dont elle est directement inspirée, cette série est une épopée foisonnante pleine de rivalités, de complots et de trahisons, rappelant qu’à cette époque hommes d’Eglise et de cour s’opposaient souvent dans leurs stratégies pour conquérir ou garder le pouvoir, déchaînant dans leur sillage les mêmes tumultes et passions.
L’action débute en 1120. Un vaisseau royal, avec à son bord l’unique héritier légitime du trône d’Angleterre, prend feu et sombre au large des côtes anglaises.
Un événement qui entraînera une longue guerre de succession après le décès d’Henri Ier, en 1138.
Parallèlement à la guerre d’influence que se livrent les héritiers d’Henri (sa fille Maud et son neveu Stephen), Follett s’attache aux pas de trois hommes aux ambitions contrastées : l’évêque Waleran (Ian McShane), le prieur Philip et le bâtisseur Tom (Rufus Sewell). Ces deux derniers, malgré leurs origines contrastées, sont unis par une même passion : le désir d’ériger une cathédrale, monument et symbole que le temps ne saura effacer et qui contribuera à la renommée du hameau de Kingsbridge. Mais les deux hommes voient leurs aspirations régulièrement contrecarrées par la fourberie de l’ambitieux prélat.
L’une des forces incontestables de ce récit, ancré dans l’Angleterre du XIIe siècle, est le soin apporté à la description des préoccupations du peuple comme de celles des hommes d’Eglise et des gens de cour. Un récit qui a su passionner partout sur son passage : Italie, Espagne, Grande-Bretagne, Irlande et Pays-Bas. Aux Etats-Unis, il a même permis à la petite chaîne Starz de réaliser le deuxième meilleur lancement de son histoire avec quelque 8,5 millions de fidèles au rendez-vous. Un succès tel que le tournage d’une suite à partir du roman “Un monde sans fin”, qui se déroule deux cents ans plus tard, a été programmé pour l’été 2011.
Portée par un excellent casting (Rufus Sewell, Donald Sutherland, Ian McShane et Sarah Parish), la série tire le meilleur parti d’une épopée littéraire publiée en 1989, traduite en 30 langues et vendue à 14 millions d’exemplaires. Sacrifiant quelques personnages et intrigues secondaires aux besoins cinématographiques du récit, la saga, produite par Tony et Ridley Scott, conserve sa force épique.
Dotée d’un confortable budget de 40 millions de dollars, elle séduit également par la qualité des reconstitutions des décors et des nombreux costumes. Même si l’époque reste principalement sombre et violente. Avec un tel budget, le réalisateur Sergio Mimica-Gezzan, seul en charge du projet – ce qui lui a assuré homogénéité et continuité –, a pu s’offrir le luxe de disposer de 6000 figurants lors de ses 113 jours de tournage en Hongrie.
Assistant de Steven Spielberg sur “La liste de Schindler”, “A.I.” et “Il faut sauver le soldat Ryan II”, l’homme n’est pas un inconnu en télévision puisqu’il a à son actif la réalisation de plusieurs épisodes de séries comme “Prison Break”, “Battlestar Galactica” ou “Heroes”.
Karin Tshidimba
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