the-following.jpgParfois, les attentes sont tout simplement trop grandes. Trop d’effets d’annonces, de news, de rumeurs et d’extraits. Et puis, on voit l’épisode et on se dit: tout ça pour ça?

Dans The Following, le résultat n’est pas mauvais, mais il n’est pas «bon» non plus. Il est bourré de clichés et de situations déjà vues ailleurs.
Pourtant cette histoire de professeur de littérature devenu serial killer (James Purefoy – photo) en décidant de suivre l’inspiration des poèmes d’Edgar Allan Poe ne manquait pas de sel, à la base. Même si elle ne relevait pas de la franche nouveauté.

Arrêté après une très longue enquête – et 14 étudiantes laissées sur le carreau tout de même -, Joe Carroll est devenu à son tour l’obsession de l’agent Ryan Hardy (Kevin Bacon) qui a fini par le coincer, mais n’a pas réussi à le sortir de sa tête. Et ce, malgré le livre qu’il lui a consacré.
Alcoolique et paumé, Hardy a quitté le FBI depuis, mais dès l’annonce de l’évasion de Joe Carroll, il est le premier que le Bureau appelle en renfort…

Comme Hannibal Lecter, Joe Carroll envisage sa «mission» sur un plan strictement artistique. Il associe mort et beauté, à l’instar de son auteur favori, et pense créer une «oeuvre» par la juxtaposition des cadavres laissés derrière lui.
Comme dans  «Le silence des agneaux», le serial killer (James Purefoy) profite de la traque lancée par le FBI pour instaurer un petit «jeu» d’influence et de défis avec l’agent Hardy, qu’il a choisi en tant que «héros» de sa prochaine «folle aventure».
Comme dans «Seven», Carroll espère ainsi signer une histoire en tous points exemplaire qui restera gravée à jamais dans les annales du crime.

Le problème, c’est qu’ayant, nous aussi, toutes ces références en tête, on voit arriver beaucoup trop d’éléments d’intrigue et qu’au lieu de jouer la surprise, le travestissement, les faux-semblants, le réalisateur Kevin Williamson (« Scream ») se cantonne un peu trop à la démonstration. Tout cela manque d’aspérités et de nuances contrairement à la Britannique Utopia, par exemple, lancée une semaine auparavant.
Et puis, franchement, même la tête figée et fatiguée de Kevin Bacon, comme s’il était déjà à la 18e heure de son chrono, ça nous rappelle trop de trucs… A la Fox, aussi, forcément.
Reste à voir si l’épisode 3 parviendra à nous faire changer d’avis…
L’espoir (ténu) vient de cette idée «originale» de communauté de followers, sorte de disciples rencontrés et recrutés via le net et choisis par le maître pour poursuivre son oeuvre. Le côté sombre du wild wild web, en quelque sorte.

Mais avec les arrivées annoncées d’Hannibal et de Cult surtout, le 19 février – qui postule aussi une communauté de tueurs en herbe reliés par le net -, on se dit que cette nouvelle traque des serial killers s’annonce compliquée (cf. note précédente). Mais pas forcément pour ceux auxquels les producteurs pensaient…
KT

En bonus: la bande annonce de Cult, celle de The Following se trouvant ici.