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The Leftovers, l’intégrale: l’envol magistral

The Leftovers, l’intégrale: l’envol magistral

the leftovers saison 3.jpgA quoi reconnaît-on une grande série ? A sa capacité à transcender toutes les catégories et les attentes et à surprendre son public.
A sa richesse de représentation et à sa complexité de narration. Aux énigmes et aux abîmes qu’elle révèle bien plus qu’elle ne les résout.
Aux horizons qu’elle ouvre et embrasse à la fois. Toutes ces raisons qui font de ses personnages des figures inimitables et inoubliables à la fois.

A toutes ces qualités s’ajoute parfois un autre indice : l’absence de nomination aux Golden Globes ou aux Emmy Awards. Trop singulière pour être reconnue et célébrée par le plus grand nombre, la série The Leftovers**** compte une foule d’admirateurs indéfectibles qui savent que le temps fera son office et lui attribuera les lauriers qui lui sont, pour l’instant, refusés. Comme ce fut le cas pour The Wire, par exemple. Jamais récompensée et aujourd’hui encensée.
La série cocréée par Damon Lindelof et Tom Perrotta se place forcément en tête du classement des meilleures séries 2017. Et s’inscrit parfaitement dans les thèmes de Noël.

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Twin Peaks, mère et matrice des nouvelles séries

Twin Peaks, mère et matrice des nouvelles séries

twin-peaks.jpgLa tentation est trop grande puisque l’univers de « Twin Peaks » a été mentionné à deux reprises ces derniers jours (dans le documentaire L’Amérique en prime time*** diffusé ce samedi sur Arte et comme influence reconnue par Fabrice Gobert, créateur des Revenants*** sur Canal+) d’y revenir quelques instants encore.

Une ville isolée, des paysages faussement paisibles, une musique envoûtante et soudain, le meurtre d’une innocente jeune fille, Laura Palmer, et l’agression d’une autre, Ronette Pulaski… Un lourd parfum de mystère, une forêt vécue comme une menace vivante, où sévissent de furieux détraqués, des habitants aux profils pas très nets… Il n’en faut pas plus pour que Twin Peaks*** impose sa lourde atmosphère. Ajouter à cela, Dale Cooper, agent du FBI envoyé spécialement sur place pour résoudre cette affaire et l’on déclenche, en un temps record, une avalanche de méfiances, de ressentiments et de peurs diffuses qui se développent d’autant mieux que tout ce petit monde – la femme à la bûche, l’homme venu d’Ailleurs, la femme borgne, Big Ed, etc. – assiste à une succession de phénomènes inexpliqués…

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Nerds, geeks et losers ont pris le pouvoir dans les séries

Nerds, geeks et losers ont pris le pouvoir dans les séries

lthe-big-bang-theory.jpgAprès les bons pères de famille et les femmes conquérantes, auscultés la semaine dernière (cf. L’Amérique dans le miroir des séries), le documentaire L’Amérique en prime time*** se penche ce samedi à 22h35 sur Arte, sur les personnages «hors normes», les cas désespéré… Les excessifs, les nerds, les geeks, les inadaptés sociaux: une joyeuse faune à laquelle la télévision a toujours réservé un accueil particulier. En témoigne le succès d’une série comme The Big Bang Theory, par exemple… Car, en plus d’être touchants et/ou hilarants, ils expriment souvent tout haut ce que tout le monde pense tout bas… «Ils s’acceptent, ils assument leur différence du coup, on les adore» résume un des scénaristes interrogés.

Dans le genre, la série «Twin Peaks» de David Lynch a évidemment posé un jalon majeur en 1990. 
« Twin Peaks reste une référence absolue pour les scénaristes, les gens en parlent tout le temps, aujourd’hui encore » souligne Diablo Cody, auteure d’une jolie bombe conceptuelle lancée en 2009 «United states of Tara».

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